mercredi 23 juillet 2008

Ada Negri ou Les tristesses de Morphee

Aujourd'hui, c'est un auteur italien peu connu que je souhaiterais vous faire découvrir.
En fouinant dans mes archives, j'ai retrouvé un texte d'Ada Negri que je trouve magnifique.

ANNIVERSAIRE

Ne m'appelez pas, ne me dites rien,
N'essayez pas de me sourire.
Aujourd'hui je suis comme un bête sauvage
Qui s'est terrée pour mourir.

Fermez la lumière et éteignez le feu
Afin que la pièce soit comme une tombe
Laissez-moi me blottir dans un coin,
La tête enfoncée dans les genoux.

Laissez le temps passer en silence,
Laissez les vagues de l'anxiété
Me recouvrir et me noyer.
Je ne veux rien que perdre conscience.

Et pourtant cela m'est refusé.
Ce visage, ce sourire
Sont toujours là, devant moi;
Jour et nuit la mémoire me suit
Comme fixée dans ma chair.
Peut-être ne mourrai-je jamais
Et serai-je condamnée pour l'éternité
A veiller le chaos de ma propre vie
En pleurant les yeux grands ouverts.

Il est malheureusement difficile de trouver des textes d'Ada Negri, mis à part un recueil publié par L'Harmattan, Les Solitaires.
"Cette traduction donne accès à la prose méconnue de cette artiste combative, petite ouvrière arrachée à la misère et à l'inculture par son talent de résistance, et que Stefan Zweig avait déjà souhaité populariser. Intéressé par l'écriture des femmes autour de 1900, Claude Jamain a choisi ce recueil de nouvelles à cause de l'image de l'Italie du nord, de la Lombardie, de la plaine, de ce cadre naturel qui fonde une origine, façonne un monde imaginaire."

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour son doux voyage passé, le Petit Page laissa ses pas être guidés par nippons haïkus...et libanaises pensées...Celles de Salah Stétié qui, dans ses Carnets du méditant, écrivit: "Les poètes ne sont pas plus vrais les uns que les autres: ils sont autrement vrais."

Le Petit Page, qui te remercie pour tout tes mots déposés chez toi, ou chez lui, car il les lit et les approuve...

Anonyme a dit…

Le Petit Page pousse doucement la porte pour voir si Hypnos est dans les bras de Morphée...? Chuttttttttttt...
chôchô no tchuuuuuu ( bisouuuuus de papillon ) pour ne pas réveiller...
Le Petit Page, qui viendra reposer ses yeux plus tard...